jeudi 3 décembre 2009

Ord Mantell 01.12.2009

Je ne pensais pas que c’était possible…se dit Tarn avec un profond soulagement. Son Z-95 venait de passer au travers du sas en fermeture de la station d’Ord Mantell à la suite d’un départ clairement précipité.

Soit il avait joué d’une malchance exceptionnelle, soit la mission avait été compromise. Il penchait pour la seconde solution. Alors qu’il transportait des données pour un contact à Ord Mantell, le chasseur de Tarn était tombé sur une patrouille Impériale dans la zone de saut à la sortie du Système Dantooine. Il avait échappé de peu à l’interception.

Après l’échange de données, trois Impériaux avaient surgi – forces spéciales, BSI, impossible à dire. A peine avait il eu le temps de les voir arriver que ces derniers avaient ouvert le feu, tuant le contact. Il avait remarqué qu’ils ne portaient pas d’uniformes et étaient équipés d’armes différentes, bref qu’ils étaient ostensiblement en civil.

Il actionna en un réflexe son générateur de brouillard instantané et sa cape holographique en plongeant au sol. Les tirs Impériaux frappaient son hologramme pendant qu’il disparaissait furtivement. Dans les coursives de la station, tout semblait calme. Il se mit à l’écart et sorti son arme, plus pour se rassurer que pour abattre ses adversaires. Il n’envisageait pas réellement pouvoir l’emporter devant des tueurs entraînés, équipés et connaissant le terrain. La sécurité de la station d’Ord Mantell n’avait pas bronchée. Elle était donc au courant qu’une opération de « police » était en cours. Il était donc inutile de se tourner vers les forces de sécurité – au contraire, elles le livreraient sûrement.

Pendant une seconde, Tarn pensa aux données qui n’allaient pas arriver à leur destinataire. Une autre livraison devrait avoir lieu, mais il serait bien temps de s’en occuper plus tard. L’urgence était désormais de quitter la station. Il était clair que son contact avait été découvert. Qu’avait-il pu révéler ?

Il n’avait pas de doute que son chasseur était désormais identifié, un garde allait-il être à proximité ? Des verrous électroniques posés ?

Au moins, l’électronique lui avait sauvé la vie. Il était temporairement invisible grâce à son champ de discrétion, mais l’émission énergétique de l’appareil allait bientôt le trahir. Il activa son senseur thermique, le plan de la station apparaissait sur sa lunette gauche peuplé par l’empreinte thermique des personnes alentours. Au moins, maintenant, il avait la sensation de voir.

Il se dirigea d’un pas rapide vers la zone d’atterrissage. Un des assassins était en faction devant la porte. Les deux autres allaient et venaient, cherchant visiblement à le trouver. En raison des allées et venues des spacers vers la zone d’atterrissage, l’assassin était obligé de se pousser. Tarn profita d’un écart pour passer.

L’assassin devait un avoir une oreillette de communication, au passage de Tarn, il fit la grimace alors qu’une vague de statique emplit l’oreillette. Il suspecta immédiatement quelque chose et dégaina, cherchant du regard la source de statique.
Tarn s’était promptement éloigné mais voyait les lèvres de l’assassin légèrement bouger. Il n’avait pas besoin de savoir lire sur les lèvres pour se douter qu’il venait de demander aux deux autres de venir. Ils allaient vraisemblablement verrouiller l’accès à la piste d’atterrissage. Le temps était compté.

Tarn rejoignit son chasseur – heureusement non verrouillé ; les assassins avaient du penser que leur attaque surprise n’aurait laissé personne en réchapper. Il fit chauffer le moteur et s’éloigna du vaisseau.

Deux des assassins accoururent arme au poing, le troisième restait en faction. Il fallait maintenant s’assurer que le vaisseau puisse chauffer. Tarn courra entre les deux hommes, sachant pertinemment que la décharge de statique allait donner sa position approximative. Il fallait les distraire du vaisseau.

Tarn eu la sensation d’être un gubbur aux prises avec deux wrix. Par moments, il coupait le champ de discrétion pour se rendre visible – aussitôt deux, trois tirs fusaient au jugé avec une précision infaillible – ou presque. Tout était dans le presque. Il réactivait le champ.

L’un d’eux compris tardivement et se dirigea vers le vaisseau. Tarn n’était qu’à une dizaine de mètre devant lui, et s’asseyait à bord du cockpit. Il emporta dans le vrombissement du moteur le chapelet de jurons des assassins.

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